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jeudi 6 mai 2010

Mea Culpa...

Bon, ça commence bien ce blog ! Deuxième billet et déjà à côté de la plaque...

Je m'explique : J'ai émis ici un post concernant une "étude" réalisée par Patrick Artus concernant le phénomène d'américanisation. Je qualifiais ce travail de déplorable, et il l'aurait été, si ça n'avait pas été un poisson d'avril !

Eh oui, même les économistes ont de l'humour !

Ce qui me rasssure, c'est que Patrick Artus lui-même se soit déjà trompé ; il a d'ailleurs fait lui aussi son mea culpa en 2009.

Quoiqu'il en soit, toutes mes excuses Patrick... Pour me faire pardonner, je vous renvoie à ce très bon papier , publié le 30 mars 2010 (pas de risque de poisson !).

lundi 3 mai 2010

Nicolas Georgescu-Roegen et Ronald Mac Donald : même combat?

Note (6 mai 2010) : Ce post a fait l'objet d'un mea culpa, dans la mesure où il critique une étude de Patrick ARTUS qui s'est avérée être un poisson d'Avril. Je ne supprime pas ce billet par honnêteté intellectuelle et pour assumer ma naïveté (sic !)

Sous le titre "Américanisation et croissance", Patrick Artus nous livre une étude économétrique indiquant que l'américanisation nuit à la croissance.
Et oui, ami lecteur, tu as bien lu !!! Et en bon partisan de la décroissance que tu es, tu te réjouis, assis derrière ton bureau, éclairé par ta lampe de bureau à led.
Pourtant, à y regarder de plus près, on ne peut que réitérer les réserves qu'appelle l'utilisation de l'économétrie en sciences économiques ; je renvoie les fans d'analyse économique que vous êtes aux critiques adressées à la formalisation économique par Lucas, Von Mises ou Galbraith.
Concernant cette étude, le reproche à adresser concerne le choix des trois variables choisies pour caractériser l'américanisation :
- la consommation de coca-cola par habitant,
- le nombre de restaurants Mc Do par million d'habitants,
- le chiffre d'affaires par tête des films américains.
En effet, comme souvent en économétrie, rien n'est dit sur le choix de ces trois variables ; pourquoi ne pas avoir retenu la consommation de chewing-gum ou la présence de mots anglo-saxons dans la langue du pays ou la part de séries TV US dans les programmes nationaux ?
L'américanisation est un phénomène polysémique et protéiforme, comme l'avait déjà montré Richard Kuisel en 1990 ; elle touche non seulement notre consommation, mais également nos revenus, nos modes de pensée, nos styles de vie, nos pratiques économiques, politiques, organisationnelles.
Il aurait fallu modéliser tout cela pour que l'étude de Patrick Artus soit pertinente ; sans doute n'est-ce pas possible ? Ou peut-être les résultats n'auraient-ils pas été aussi "vendeurs" en termes de buzz ? En effet, cette étude sera sans doute reprise dans beaucoup de blogs et d'articles avec un angle tout trouvé, dont Gizmo nous fournit un exemple ici.
Loin de moi l'idée de défendre le modèle américain, mais il me semblait que les résultats de cette étude devaient être remis à leur place. C'est (modestement) chose faite !
Sur ce, je m'en vais participer moi aussi à la décroissance en buvant un Coca light et en mangeant un Big Mac, tout en regardant le DVD d'Avatar...